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L’interculturalité célébrée à Dori pour renforcer la cohésion sociale
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Le samedi 06 Août 2022 s’est tenue au centre Dudal Jam de Dori la Journées des Communautés du Sahel. Organisée par l’Union Fraternelle des Croyants de Dori (UFC-Dori) dans le cadre du projet « Maitrise inclusive et participative des terres et de l’eau pour la paix » Jam’Borders, cette première édition a connu la participation d’une vingtaine de communautés vivant dans la région.
Cette journée, riche en échanges, couleurs, musiques et saveurs, a fait son ouverture à 10h par le lancement officiel du Gouverneur de la région du sahel, Rodolphe SORGHO, accompagné des Hauts Commissaires des provinces du Sahel et des présidents des délégations spéciales des communes prioritaires de mise en œuvre du projet. Placé sous le thème : « Consolider la cohésion sociale dans la région du Sahel en proie aux défis sécuritaires et humanitaires, le rôle des groupes socioculturels », la journée fait son entame par un thé débat entre autorités administratives et acteurs de toutes les sensibilités culturelles, religieuses, socioprofessionnelles, politiques, de génération, de genre. Selon François Paul RAMDE, Coordonnateur de l’UFC-Dori, « Ce thé débat avait pour objectif principal d’offrir une tribune aux communautés, par la voix de leurs représentants, pour échanger autour des questions en lien avec la contribution des groupes socioculturels à la reconstruction du vivre-ensemble dans le Sahel ».
Les échanges se sont faits à bâtons rompus à travers des questions-réponses et suivant un dispositif brise-glace mis en place pour obtenir un cadre décomplexé et non protocolaire afin d’inciter chaque participant à se sentir acteur plein de l’exercice, à écouter les autres, à prendre la parole pour exprimer sa pensée De ces interventions, on retient que le Gouverneur de la région du Sahel a appelé les communautés à la cohésion et au vivre-ensemble. Le thé débat, à son terme, fit place au défilé des différentes communautés qui a tenu toutes ses promesses. Entre taquineries et acclamations des groupes socioculturels parents à plaisanterie, c’est dans une ambiance bon enfant que les communautés ont défilé les unes aussi belles que les autres, parées de leurs tenues et accessoires traditionnels, aux pas de danses accompagnés de sonorités de leurs terroirs. Des communautés originaires de la région du Sahel, comme, les peulhs, les Touareg, les Sonrhaïs, les Gourmantchés, aux communautés ressortissantes de certaines régions du Burkina tels que les Mossé, les Gourounsis, les Bissa, chacune à son tour à fait montre de ses spécificités culturelles lors de son passage.
A l’instar de la communauté Nigériane, les communautés des ressortissants de certains pays de la sous-région, comme la Côte d’Ivoire, le Benin, le Togo, le Niger, la Guinée et le Mali, sont venues apporter leur contribution à la cohésion sociale dans le Sahel. Après le défilé, les différentes communautés ont présenté leur savoir-faire culinaire dans des stands d’exposition, qui ont été visités par les participants. Les mets exposés dans les stands sont tous spécifiques aux groupes socioculturels présents, préparés par leurs soins. Des Grenouilles sautées des Koromba aux criquets séchés haoussa du Niger, en passant par le Gapal peulh, les spécialités culinaires et gastronomiques étaient diverses et variées, et ce, pour le bonheur des papilles gustatives des visiteurs et des invités.
Selon le Gouverneur de la région du Sahel, ce genre d’initiatives est à multiplier et à encourager car faisant la promotion de la paix en rapprochant les groupes socioculturels tout en brisant les barrières qui peuvent exister entre les différentes cultures. « Nous invitons les uns et les autres à vulgariser ce genre d’activités qui prônent l’interculturalité. Ici ce n’est pas l’esprit festif qui est important mais plutôt l’esprit de brassage culturel que promeut cette journée qui est important et essentiel » a-t-il ajouté. « Nous sommes satisfaits de cette journée parce que le thé débat a permis, pour la première fois, aux représentants des groupes socioculturels d’échanger avec les nouvelles autorités de la région. Ensuite, à travers cette journée, les populations ont compris que nos différences culturelles, loin de nous diviser, nous unissent » a confié, le coordonnateur de l’UFC-Dori, François Paul RAMDE.
En rappel, cette édition est la première d’une série de cinq (05) dans le cadre du projet « Maitrise inclusive et participative des terres et de l’eau pour la paix », en résumé Jam’Borders. Ces journées des communautés sont prévues de se tenir dans les communes d’intervention du projet. Ce projet est financé par le Ministère des Affaires Etrangères d’Allemagne à travers la Fondation PATRIP pour une durée de mise en œuvre de trois (03) ans.
Diallo Abdoulaye, chargé de communication